Lors de notre rencontre avec le directeur d’André SA, il nous a tout d’abord fait part de son envie de se distinguer par une musique particulièrement originale, puis a cité notamment Björk et sa chanson « Dancer in the Dark ». On y entend au début le son d’un train qui, petit à petit, forme la rythmique du morceau. Tout de suite, la direction artistique entre traditionnel et technologique (avec le rappel du mouvement des machines) était posée. L’entreprise existant depuis 1898, il ne fallait pas trop s’égarer et nous avons rapidement fixé un cadre, notamment en définissant les instruments-clés, à savoir un quatuor de cordes pizzicato. Nous nous sommes rattaché à leur valeur première: la passion pour le bois et toutes ses applications.
L’idée d’une voix-off avait été évoquée, mais très vite balayée, au profit d’une approche plus esthétique qu’informative! Le client, l’agence et nous-mêmes ne voulions pas d’un film institutionnel avec une bande-son trop connotée. En effet, l’immersion dans l’entreprise passait avant tout par une écoute du travail, de l’environnement, c’est pour cette raison que nous avons enregistré les sons des outils travaillant la matière. Du bois raboté, des machines aux sonorités métalliques en passant par des employés à l’oeuvre dans leur atelier, voilà ce que nos micros ont capturé. Nous voulions faire sentir la sciure sur les habits et l’odeur du bois! Les images façon « Craft Film » tournées par l’équipe de 12m2, essentiellement à coup de plans serrés et de lumière naturelle, dégagent avant tout l’émotion générée par le contact entre les humains et le bois.